24h à Brest

Publié le par Paul Martrenchar

Et oui, je suis allé à Brest pour aller en tant que délégué au Comité de l'Enseignement de l'École.

On va dire que tout commence dans la gare Montparnasse à Paris, quand je cherche un magazine de linuxien (les magazine bizarre avec des pingouins dessus) et qu'ils étaient placé tout en haut, juste à coté des magazines porno... Merci le Relay...

En tout cas, j'ai pu lire des trucs assez intéressants dans le magazine, pendant le voyage en train : je vais m'installer une ubuntu sur une clé USB pour pouvoir démarrer n'importe quel pc (enfin un qui accepte de démarrer sur un périphérique USB) sur un linux installé comme je le veux. Ok, ça servira sûrement jamais, mais c'est beaucoup trop la classe (en plus c'est pas dur).

Arrivée à Brest : Guiling m'emmène sur le campus. On va presque directement au foyer (oui, on lâche pas les bonnes habitudes). Pour ceux qui savent pas, le foy est le centre de la vie de tout élève à Télécom : c'est là où il y a le bar.
Par contre, il était tout changé : le sol ne collait pas, pas possible d'avoir la semelle de la tong qui refuse de quitter le sol. Et un truc très très très étrange : l'odeur. Une odeur inconnue au foyer, une odeur sans bière.
Et oui, le foyer était tout propre, ce qui n'était pas le cas depuis Décembre ! Bon, mais comme tout ne va pas bien à la fois, la tireuse fuyait : un joint est mort mettant de l'eau un peu partout. Obligé de démonter le meuble autour de la tireuse pour couper l'arrivée d'eau.

Pour finir cette journée, on a fini de préparer le CE du lendemain.

Il est tant d'expliquer ce qu'est un CE : en gros c'est un conseil de classe où l'on juge les mauvais élèves et où on fait un point sur l'enseignement à l'école.

Il  se déroule en 2 parties :
- le matin, l'administration, la direction de la formation, les chefs de département, les responsables des modules, les délégués des élèves et autres sont conviés à se rencontrer dans une grande salle. Là on parle des résultats du semestre, matière par matière, les résultats des évaluations (celles critiquées mais quand bien même utiles). De temps en temps les discutions partent sur des points plus polémiques que ça (annales corrigées,...). Puis on attaque la partie plus chaude : l'énonciation des cas qui seront jugés par le jury l'après midi.
Les élèves qui ont des mauvais résultats (retard de crédit important) sont contraints par ce jury à redoubler, à ne pas partir en stage voire à quitter l'école. Le matin les cas sont donc expliqués et des propositions sont faites. Les délégués peuvent commencer à défendre certains élèves (les plus défendables), mais aucune décision n'est prise à ce moment là.

- l'après midi, seuls les membres du jury (un 15ène de personnes dont le directeur et toutes les personnes importantes de l'école) retournent dans la grande salle.  Ils jugent alors au cas par cas chaque cas puis votent. Bien entendu les personnes qui souhaitent se défendre peuvent le faire.


Et en gros le travail du délégué consiste à :
- prévenir les élèves concernés par le jury de ce qu'ils encourent ;
- aider la DF à comprendre pourquoi ils sont en difficulté ;
- dire à la DF ce que souhaitent les élèves ;
- défendre les élèves ;
- aider les élèves à formuler leur souhait, à faire leur défense et à les soutenir devant le jury s'ils le veulent.

Donc pas mal de travail en préparation et aussi pendant l'après midi à préparer les élèves avant qu'ils passent devant le jury.


Le bilan est plutôt bon puisque pas mal d'élèves qui sont venus au CE pour se défendre ont eu gain de cause.
Par contre, une élève chinoise qui n'avait pas eu de bons résultats et qui n'allait pas trop en classe a été exclu de l'école. J'étais avec elle dans la salle quand le jury lui a annoncé le résultat. C'était super moche, entre tous les membres du jury qui arrivaient pas à la regarder dans les yeux et elle qui se défendait alors que ça servait plus à rien et qui ne voulait pas sortir. C'était vraiment moche, tout le monde se sentait mal pour elle...


C'est ensuite que j'ai quitté le campus pour de vrai ! Un an sans lui ça va être long. Et mon couloir vide avec la porte de ma chambre au fond c'est triste quand même !

Enfin, tout ça a fini dans la même gare Montparnasse à mon retour.

Publié dans TELECOM Bretagne

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